Au cours de ces quinze dernières années, le e-commerce s’est façonné sur la base de solutions dites «monolithiques». Des solutions avec un large catalogue de fonctionnalités mais qui pouvaient être complexes à utiliser, à maintenir ou à faire évoluer de par la forte imbrication de tous ses composants. Une approche “tout-en-un” séduisante au départ, sur le papier, mais qui a commencé à montrer ses limites face aux nouveaux enjeux du e-commerce moderne : le besoin de pouvoir évoluer rapidement et de proposer une expérience client de plus en plus personnalisée et rapide.
L’émergence du e-commerce headless
En alternative à ces solutions historiques packagées, des éditeurs se sont positionnés — avec succès — sur des compartiments très précis du parcours e-commerce : assistance en ligne, avis clients, programmes de fidélité, informations de livraison, statistiques, moyens de paiement, calcul des taxes… Une approche volontairement limitée à un sujet ciblé, d’où le terme «micro-services», avec l’objectif d’en devenir un hyper-spécialiste incontournable. Le e-commerce à la carte, appelé également «composable», permet alors à tout type de marchand de sélectionner les services dont il a vraiment besoin.
Dans le même temps, les canaux de vente se sont multipliés : applications mobiles, réseaux sociaux, marketplaces, bornes digitales, appareil à commandes vocales… L’expérience client se vit au travers de plusieurs points de contact, chacun avec ses opportunités relationnelles et marchandes.
C’est dans ce contexte de profond changement qu’a émergé le e-commerce «headless» ou «découplé». Une architecture technique qui sépare le front-end (les pages web du site) et le back-office qui peut être composé de plusieurs partis : une solution e-commerce reliée à des micro-services mais également à des briques applicatives nécessaires à la gestion commerciale de l’entreprise : CRM, ERP, PIM, CMS, OMS, WMS, POS…
E-commerce headless et e-commerce composable
Un marchand va donc sélectionner une solution e-commerce et un ensemble de services partenaires qui seront connectés les uns aux autres. La communication entre ces acteurs se fait par des messages courts, automatisés et sécurisés (connexions API) Il devient alors possible de changer un ou plusieurs services de cette architecture au fil du temps sans la déstabiliser. On parle d’architecture évolutive (scalable) car la montée en puissance de l’ensemble peut se faire sans remise en cause de tout le système.
La solution e-commerce a pour rôle principal la gestion du catalogue et des commandes en ligne. Chaque micro-service gère un lot spécifique de fonctionnalités (avis clients, moyens de paiements, transporteurs, moteur de recherche, etc.) Un gestionnaire de contenu (CMS) peut venir compléter le dispositif dans certains cas. Il permet de gérer le contenu éditorial lié à la marque et à ses produits.
Concrètement, quels sont les avantages du e-commerce headless ?
De meilleurs temps de chargement
C’est un point indiscutable du e-commerce headless, en séparant l’interface client de la plateforme il est possible d'accélérer le chargement des pages et donc d’améliorer le taux de transformation.
Une expérience utilisateur sur mesure
Le e-commerce headless offre une marge de manœuvre considérable en matière de personnalisation de l’expérience. Chaque service connecté à la plateforme peut être intégré de manière optimale dans les parcours clients : plus de fluidité à la clé. Les expériences les plus complexes comme les configurateurs, les espaces clients, les tunnels de réservation peuvent être travaillés avec une liberté totale sur la forme.
Plus de sécurité
Une fois les webservices sécurisés, l’accès aux outils de gestion est totalement isolé du site marchand ce qui réduit ainsi la surface d’attaque pour les pirates éventuels.
Moins de maintenance
Par rapport à une solution monolithique et donc potentiellement plus de budget disponible à consacrer au développement de sujets commerciaux générateurs de chiffre d’affaires.
Notre guide du e-commerce headless
Le e-commerce headless reste un sujet complexe : il bouleverse la manière dont le e-commerce a été organisé pendant de longues années et amène les marchands à se questionner sur les choix à opérer : faut-il migrer ? Sur quelle solution et à quel coût ? Avec quel impact sur mes ventes ? Nous avons décidé d’y consacrer un guide afin de leur proposer une grille de lecture et de les aider à y voir plus clair.